une vie ailleurs

"J'attends avec impatience de te voir. Mardi est si loin. Et pas seulement mardi - je me demande quand tu vas enfin passer une nuit ici, quand je pourrais t'avoir à moi pour un long, long moment ; c'est une torture de te voir ainsi quelques heures et puis de devoir te rendre. Quand je te vois, tout ce que je voulais te dire s'envole - le temps est si précieux et les mots sont en dehors de la question. Pourtant tu me rends si heureux - parce qu'avec toi je peux parler. J'aime ton intelligence, ta préparation à l'envol, tes jambes comme un étau et la chaleur entre tes cuisses. Oui, Anaïs, je veux te démasquer. Je suis trop galant avec vous. Je veux vous regarder longtemps et ardemment, ramasser votre robe, vous cajoler, vous examiner en détail. Sais-tu que je t'ai à peine regardée ? Il y a encore trop de sacré lié à ta personne."

Ven 13 fév 2009 1 commentaire
Ces mots résonnent, l'impatience du désir, la folie du temps qui passe trop vite et fait passer à l'essentiel en oubliant les détails.
Je n'ai encore jamais rien lu de Nin ni de Miller, mais j'avoue que cette correspondance que tu nous montres est très tentante !
Claire - le 16/02/2009 à 08h52
le journal de nin est superbe, j'ai commencé par la version non expurgée de "inceste" et j'ai lu Henry et June,
entre temps j'ai découvert miller, car j'étais très intriguée par ce qu'elle en dit. il y a chez lui d'une violence et d'un côté plus enfantin plus humain qui fait de ses livres des choses à part.

j'ai acheté le feu et l'arc en ciel, qui sont la suite de inceste ...
blackevil