une vie ailleurs

A Henry.

[...] Tu sembles si plein de moi, pour la première fois, oui, Henry. La première année, tu étais plein de June, et ensuite ce fut pour l'écriture ; et il y avait un contraste non seulement entre moi, si pleine de toi, et toi, si plein de choses autres que moi, mais également entre le peu d'espace que je semblais occuper en toi et tout ce que les autres me donnaient - je ne parle pas des cadeaux, non, mais d'une fusion totale avec moi à laquelle j'aspirais. Et tout est décalé ; voilà que cela t'arrive maintenant que j'ai sauté si loin, que je suis presque sortie de ta vie, et que, dans un effort pour me montrer moins sentimentale, et plus endurcie, j'ai presque changé de nature. Si, en un sens, j'essayais presque de t'oublier, c'était, là encore, pour notre amour, et non contre lui. [...]


Jeu 2 avr 2009 2 commentaires
Comme quoi on s'aperçoit à quel point l'autre nous manque lorsqu'il n'est plus là, je suppose qu'il est question de cela ? d'où le décalage...
Claire - le 03/04/2009 à 06h49
je te confirme.
anais a choisi de partir à new york loin d'henry, loin de son mari. mais elle s'est gardée de dire à henry qu'elle partait seule ...
elle n'a pas été honnête avec lui.
elle s'est construit une image de lui, un peu différente de la réalité. Henry l'aimait et même si au début il était toujours marié à june, c'est anais qui le remplissait. il l'a aimé d'amour toute sa vie, et elle, toute sa vie, elle a combattu cet amour en pointant les travers de henry ...
je crois qu'elle n'assumait pas cet amour tout simplement ...

blackevil
Les tumutes d'Henry et d'Anaïs... écrire pour vivre, écrire pour exorciser ?
Maître Décadent - le 03/04/2009 à 19h24
ecrire pour mettre des mots sur ce qui se passe à l'intérieur, pour mieux l'assumer, l'aborder ;)
blackevil