une vie ailleurs
C'est dans ce sillage humain que les navires enfin perdus, leur machinerie désormais inutilisable, revenant à l'enfance des voyages, dressent à un mât de fortune la voiture du désespoir. Entre les poils frisés comme la chair est belle sous cette broderie bien partagée par la hache amoureuse, amoureusement la peau apparaît pure, écumeuse, lactée. Et les plis joints d'abord des grandes lèvres bâillent. Charmantes lèvres, votre bouche est pareille à celle d'un visage qui se penche sur une dormeur, non pas transverse et parallèle à toutes les bouches du monde, mais fine et longue, et cruciale aux lèvres parleuses qui la tentent dans leur silence, prête à un long baiser ponctuel, lèvres adorables qui avez su donner aux baisers un sens nouveau et terrible, un sens à jamais perverti.
Que j'aime voir un con rebondir.
Comme il se tend vers nos yeux, comme il bombe, attirant et gonflé, avec sa chevelure d'où sort, pareil aux trois déesses nues au-dessus des arbres du Mont Ida, l'éclat incomparable du ventre et des deux cuisses. Touche mais touchez donc vous ne sauriez faire un meilleur emploi de vos mains. Touchez ce sourire voluptueux, dessinez de vos doigts l'hiatus ravissant. Là que vos deux paumes immobiles, vos phalanges éprises à cette courbe avancée se joignent vers le point le plus dur, le meilleur, qui soulève l'ogive sainte à son sommet, ô mon église.
Ne bougez plus, restez, et maintenant avec deux pouces caresseurs, profitez de la bonne volonté de cette enfant lassée, enfoncez, avec vos deux pouces caresseurs écartez doucement, plus doucement, les belles lèvres, avec vos pouces caresseurs, vos deux pouces. Et maintenant, salut à toi, palais rose, écrin pâle, alcôve un peu défaite par la joie grave de l'amour, vulve dans son ampleur à l'instant apparue. Sous le satin griffé de l'aurore, la couleur de l'été quand on ferme les yeux.
Ce n'est pas pour rien, ni hasard ni préméditation, mais par ce BONHEUR d'expression qui es pareil à la jouissance, à la chute, à l'abolition de l'être au milieu du foutre lâché, que ces petites soeurs des grandes lèvres ont reçu comme une bénédiction céleste le nom de nymphes qui leur va comme un gant.
Aragon Louis. 1928.
Que j'aime voir un con rebondir.
Comme il se tend vers nos yeux, comme il bombe, attirant et gonflé, avec sa chevelure d'où sort, pareil aux trois déesses nues au-dessus des arbres du Mont Ida, l'éclat incomparable du ventre et des deux cuisses. Touche mais touchez donc vous ne sauriez faire un meilleur emploi de vos mains. Touchez ce sourire voluptueux, dessinez de vos doigts l'hiatus ravissant. Là que vos deux paumes immobiles, vos phalanges éprises à cette courbe avancée se joignent vers le point le plus dur, le meilleur, qui soulève l'ogive sainte à son sommet, ô mon église.
Ne bougez plus, restez, et maintenant avec deux pouces caresseurs, profitez de la bonne volonté de cette enfant lassée, enfoncez, avec vos deux pouces caresseurs écartez doucement, plus doucement, les belles lèvres, avec vos pouces caresseurs, vos deux pouces. Et maintenant, salut à toi, palais rose, écrin pâle, alcôve un peu défaite par la joie grave de l'amour, vulve dans son ampleur à l'instant apparue. Sous le satin griffé de l'aurore, la couleur de l'été quand on ferme les yeux.
Ce n'est pas pour rien, ni hasard ni préméditation, mais par ce BONHEUR d'expression qui es pareil à la jouissance, à la chute, à l'abolition de l'être au milieu du foutre lâché, que ces petites soeurs des grandes lèvres ont reçu comme une bénédiction céleste le nom de nymphes qui leur va comme un gant.
Aragon Louis. 1928.
Lun 7 mai 2007
9 commentaires
bien belle cette founette
sonia - le 07/05/2007 à 08h06
merci
blackevil
Une autre image d'Aragon ! Ah! le coquin ! Et puis belle photo..................qui, soudain, ............donne soif ! Bisous !
divi - le 07/05/2007 à 08h52
Aragon a les mots et qu'il faut ... et je dirais ... la photo ... abreuvez vous au con d'Ondine ;)
bisous
bisous
blackevil
"Et dans ta fleur de lys brillante et nacrée,
Je glisse, ma langue exitée,
Pour un ballet sucré-salé,
Tu soubresautes, tes doigts l'écartent,
Mon pouce en toi l'agrandit encore,
Et mon index visite ton oeillet,
Ta perle durcit, tu n'en peux plus,
Les doigts et la langue te font décoller..."
Bisous insatiables...
Ano - le 07/05/2007 à 09h00
c'est très inspiré tout ça
bisous doux
bisous doux
blackevil
joli sourire !! tu as reveille le dragon de bon matin ;)
par contre le texte j'aime pas trop , il a l'air emprunte le mossieur , il a pas du en titiller souvent .... enfin question de gout sans doute ...
je prefere Les textes crus d'apollinaire !!
mais je decouvre et m'instruit grace a toi ; bisous Cat
le dragon rouge - le 07/05/2007 à 09h03
tant mieux Dragon, si cela te donne le sourire :D
je pense que aragon, quand même ... il a dû en tater ;) ... mais ce n'est pas appolinaire ;) ...
bisous
je pense que aragon, quand même ... il a dû en tater ;) ... mais ce n'est pas appolinaire ;) ...
bisous
blackevil
hmmmm! appétit ouvert lol très belle anatomie!
michka - le 07/05/2007 à 14h01
merchi mon Michka :$:$:$:$
blackevil
Je ne dirais qu'un mot ma cat.
SUPERBE
DID - le 07/05/2007 à 20h34
merchi mon Did :$:$:$:$
blackevil
michka - le 07/05/2007 à 20h52
blackevil
Hé bé ma Cat .... Je ne dirais rien moi .... Mais je n'en pense pas moins ....
Bisous ma belle
Bisous ma belle
Artemis - le 07/05/2007 à 22h48
morte de rire ^^ laisses moi deviner, tu adores aragon :D
bisous
bisous
blackevil
bonjour
je viens de commencer un blog sur un amour presque impossible
je decouvre le tien et j'adore
j'adore les textes et les photos hummmmmmmm
bravo
bisous
je viens de commencer un blog sur un amour presque impossible
je decouvre le tien et j'adore
j'adore les textes et les photos hummmmmmmm
bravo
bisous
moi - le 09/05/2007 à 00h01
bonjour
un amour "presque" impossible, le presque laisse donc une lueur d'espoir ?
merci
bisous
un amour "presque" impossible, le presque laisse donc une lueur d'espoir ?
merci
bisous
blackevil