une vie ailleurs

Elle ouvrit la porte et regarda le lourd rideau de pluie, pareil à un rideau d'acier. Le besoin de s'y précipiter et de s'enfuir la saisit. Elle se leve, enleva hâtivement ses bas, sa robe, ses dessous. Il retint son souffle. A chaque mouvement Connie faisait frémir ses seins effilés de jeune animal. Le jour verdâtre lui donnait des tons d'ivoire. Elle enfila ses chaussons de caoutchouc et se précipita dehors avec un rire aigu, offrant ses seins à la lourde pluie avec des mouvements de danse rythmique qu'elle avait appris aux jours lointains de Dresde : étrange silhouette pâle qui s'élevait et retombait, se courbait pour recevoir la pluie de plein fouet sur ses hanches pleines et luisantes, se balançait pour revenir ventre en avant sous la pluie, s'inclinait de nouveau de telle sorte que seuls les reins et les fesses s'offraient à l'homme comme un hommage, renouvelant un rite de soumission primitive.
Il eut un petit rire et se dévêtit. C'en était trop. Nu et blanc, frissonnant un peu, il s'élança sous la pluie drue et oblique. Flossie se jeta devant lui en aboyant avec frénésie. Les cheveux trempés et collés sur la tête, Connie tourna vers lui un visage tout échauffé et l'aperçut. Elle fit demi-tour et, ses yeux bleus brillants mouvement de charge hors de la clairière et le long du sentier, fouettée par les rameaux mouillés. Elle courait, et lui ne voyait que cette tête trempée, ce dos trempé, incliné dans la fuite, ces scintillantes fesses rondes : merveilleuse nudité féminine effarouchée dans sa fuite.
Elle était presque arrivée à l'allée cavalière quand il la rattrapa pour enserrer de son bras nu la tendre taille nue et mouillée. Connie émit un cri, se redressa et vint plaquer contre le corps de l'homme la masse froide et tendre de sa chair. Il pressa follement contre lui cette masse froide et tendre de chair féminine, que le contact rendit immédiatement aussi brûlante qu'une flamme. Leurs deux corps fumaient sous le ruissellement de la pluie. Dans chaque main il reccueillit les belles fesses lourdes de la femme et les pressa contre lui sous la pluie, dans une immobilité fiévreuse et vibrante. Brusquement, il la fit basculer, tomba avec elle au milieu du chemin, dans le silencieux rugissement de la pluie, et vif et bref, il la pénétra, vif et bref et assouvi, comme un animal.



http://video.google.fr/videoplay?docid=-2357572923365689909&q=lady+chatterley&pr=goog-sl

Mar 6 mar 2007 7 commentaires

Coucou Cat,


J'ai vu le film il y a 1 mois....


J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'émotion....


C'était très bien....


Se sont ils retrouvés ensuite??..


Pour un amour sans Fin?.


Bisous du midi sur tes pieds.


 

granit rose - le 06/03/2007 à 12h36
je suis impatiente de le voir.
tu n'as pas lu mes deux articles sur les petits mots, si tu demandes ça ;)
Lawrence a choisi de laisser au lecteur la décision ... moi j'ai décidé que oui ...
oui, ils se retrouvent et oui, ils vivent leur amour ...

bisous sur ton nombril mon granit
blackevil

Très belle cette "bande annonce" Cat (le premier mot de son qualificatif lui va très bien d'ailleurs dans le film et le roman, tant pour l'homme que pour la femme, eh oui elles aussi, mais c'est plus discret lol),


les plus belles passions étant celles qui vous enveloppent à votre insu comme une vague de tempête, avec aucun autre choix que celui de nager dans le plaisir et la volupté du moment, pour ne pas se noyer dans les regrets... Bisous expérimentés...


PS : La fille en illustration on dirait l'oeuvre de quelqu'un que je connais bien, artiste peintre, réalisateur de film, illustrateur célèbre, qui accorde très peu d'interviews sauf aux gens qu'il apprécie et sait le comprendre : Enki (Bilal).

Ano - le 06/03/2007 à 14h01
merci à toi de me l'avoir envoyée ;-)
les plus belles passions sont celles qui nous laissent démunies, dont on ne peut rien controler ... enfin je vois cela comme ça ...

bisous
blackevil
Ahhh l'Amour... Gros bisous du grand Maître
honorius - le 06/03/2007 à 14h04
bisous grand maitre, contente que tu viennes poser tes jalons par ici :D
blackevil

Je serais aussi tenté, par une fin ou ces 2 amants se retrouvent et s'aiment pour la vie....


Le passage que tu cites se retrouve aussi dans le film...


J'ai trouvé un peu surréaliste les deux couples nus qui batifolent sous la pluie...


Petite peur qu'ils se fassent surprendre....


Bisous sur tes belles fesses rondes Cat....

granit rose - le 06/03/2007 à 19h18
disons qu'ils sont au beau milieu d'un immense domaine en campagne anglaise ... personne ne sait vraiment où se trouve la cabane ...
ils ont donc peu de chance d'être surpris ... car personne ne s'aventure hors des sentiers dans ce domaine où finalement il y a peu de monde ...

tu n'aimes pas les idées farfelues sous l'impulsion ...
bon de nos jours se seraient risqués, tout le monde traine toujours partout ;)

tes fesses sont très belles ... bien plus belles que les miennes ... d'ailleurs, j'avais dans l'idée de te croquer encore cet pm ... mais j'ai eu à faire autre part ;)

gros bisous sur ton nombril mon granit
cat - le 06/03/2007 à 19h34

Bonne nuit Cat.....


Je vais fire des rêves de courses folles dans la campagne anglaise...


En ta compagnie évidemment......


Bisous très tendres....

granit rose - le 06/03/2007 à 23h18
j'espère que tu as fait de jolis rêves ....

bisous doux du matin mon granit
blackevil

Seul un loup garou aurait pu les surprendre !!


... bisous Cat

le dragon - le 07/03/2007 à 00h22
rho tu crois Dragon, un loup garou en pleine journée ;)
bisous dragon
blackevil