une vie ailleurs
J’ai fermé les yeux et laissé les rêves m’envahir
Les courbes de son corps sont alors apparues sous mes paupières
Et j’ai vu ma main glisser au dessus de ses épaules
Suivre la chute de ses reins
Remonter à l’assaut de son fessier
Pour s’en aller courtiser ses cuisses fermes
Et s’échouer, enfin, sur ses mollets ronds.
Ma main revint sur ses épaules.
Plus audacieuse
Plus proche aussi.
Elle le touchait presque, son corps,
Ce corps patient, offert tel un trésor.
Ma main refit le chemin.
D’abord la courbe discrète mais puissante des épaules
Puis la pente douce
Pour se perdre vers le petit creux,
Au coin de ses reins
Parcourir la ligne parfaite de ses fesses
Pour s’échouer une nouvelle fois
Sur les doux muscles de ses jambes.
Ma main assoiffée se fit plus coquine
Elle toucha le corps
Du bout de ses doigts.
Pour savourer.
Elle redessina les bosses et les creux de ses épaules enivrantes
Elle suivit l’épine dorsale jusqu’à la naissance de sa raie
Caressa tendrement le doux sillon jusqu’à l’entrejambe
Pour se faufiler de la courbe de ses cuisses jusqu’à son talon d’Achille.
Ma main, sans cesse gourmande,
Ne se rassasiait pas d’esquisser le corps.
Elle, tout à son paradoxe,
Sa timidité, sa pudeur
Et son envie folle de sentir la chaleur de la peau,
De sa peau offerte
Si près et si lointaine pourtant,
Osa en rêve
Croquer encore la courbe de son corps.
Non plus en le survolant
Non plus en le frôlant
Non plus du bout des doigts
Non,
La main osa poser sa paume sur les épaules rassurantes
La main osa imprimer la texture de la peau du corps dans la sienne
La main osa caresser le plus lentement du monde le dos du corps
La main s’attarda le plus longuement du monde sur le fessier aguicheur
La main ne voulut rien rater de sa rondeur langoureuse
Enfin,
La main reprit son chemin pour s’en aller s’échouer à ses pieds
Le corps continuait à imposer sa présence
A l’esprit peu combatif, il faut dire
L’esprit et la main se lièrent
Au grand jour,
La main prit un crayon
Et coucha sur le papier
Les lignes du corps rêvé.
Cependant la main ne fut jamais contentée
Et quand le soir venu
Mes yeux se ferment
S’abandonnant à la nuit
Le corps revient s’insinuer dans mon esprit
Imposer son image à la main affamée
Pour que celle-ci
Sans retenue
Reprenne sa caresse
Sans fin.
17 juillet 2007. Poème de Cat.
Esquisse de Cat. 9 Juillet 2007.
bisous
éh éh
bisous
Bisous cat
bisous