Mercredi 25 juillet 3 25 /07 /Juil 04:41

J’ai fermé les yeux et laissé les rêves m’envahir

Les courbes de son corps sont alors apparues sous mes paupières

Et j’ai vu ma main glisser au dessus de ses épaules

Suivre la chute de ses reins

Remonter à l’assaut de son fessier

Pour s’en aller courtiser ses cuisses fermes

Et s’échouer, enfin,  sur ses mollets ronds.

 

Ma main revint sur ses épaules.

Plus audacieuse

Plus proche aussi.

Elle le touchait presque, son corps,

Ce corps patient, offert tel un trésor.

 

Ma main refit le chemin.

D’abord la courbe discrète mais puissante des épaules

Puis la pente douce

Pour se perdre vers le petit creux,

Au coin de ses reins

Parcourir la ligne parfaite de ses fesses

Pour s’échouer une nouvelle fois

Sur les doux muscles de ses jambes.

 

Ma main assoiffée se fit plus coquine

Elle toucha le corps

Du bout de ses doigts.

Pour savourer.

Elle redessina les bosses et les creux de ses épaules enivrantes

Elle suivit l’épine dorsale jusqu’à la naissance de sa raie

Caressa tendrement le doux  sillon jusqu’à l’entrejambe

Pour se faufiler de la courbe de ses cuisses jusqu’à son talon d’Achille.

 

Ma main, sans cesse gourmande,

Ne se rassasiait pas d’esquisser le corps.

Elle, tout à son paradoxe,

Sa timidité, sa pudeur

Et son envie folle de sentir la chaleur de la peau,

De sa peau offerte

Si près et si lointaine pourtant,

Osa en rêve

Croquer encore la courbe de son corps.

 

Non plus en le survolant

Non plus en le frôlant

Non plus du bout des doigts

 

Non,

La main osa poser sa paume sur les épaules rassurantes

La main osa imprimer la texture de la peau du corps dans la sienne

La main osa caresser le plus lentement du monde le dos du corps

La main s’attarda le plus longuement du monde sur le fessier aguicheur

La main ne voulut rien rater de sa rondeur langoureuse

Enfin,

La main reprit son chemin pour s’en aller s’échouer à ses pieds

 

Le corps continuait à imposer sa présence

A l’esprit peu combatif, il faut dire

L’esprit et la main se lièrent

Au grand jour,

La main prit un crayon

Et coucha sur le papier

Les lignes du corps rêvé.

 

Cependant la main ne fut jamais contentée

Et quand le soir venu

Mes yeux se ferment

S’abandonnant à la nuit

Le corps revient s’insinuer dans mon esprit

Imposer son image à la main affamée

Pour que celle-ci

Sans retenue

Reprenne sa caresse

 

Sans fin.

 

 

 

17 juillet 2007. Poème de Cat.

 




Esquisse de Cat. 9 Juillet 2007.
Par blackevil - Publié dans : façatoa
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