Vendredi 26 septembre
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Nous sommes au repas de noces de jeunes mariés. A l'époque, on ne consommait pas avant le mariage. Les deux jeunes
gens sont donc de pures puceaux, animés par l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Leur parenté se "lâche" au moment où les époux vont rejoindre leur demeure et passer ainsi leur première
nuit ensemble. Chacun y va de son conseil.
H. D. Lawrence, (L'amant de Lady Chatterley), dans cet extrait de
Femmes amoureuses, tome I, utilise le dialogue de manière cocasse et métaphorique pour expliquer au jeune homme ce qui va lui
arriver.
" - Eh bien, bonne chance mon
garçon ! lui cria son père.
- Il faut
battre le fer pendant qu'il est chaud ! admonesta son oncle Franck.
- Allez-y
doucement, allez-y doucement, cria sa tante, femme de Franck, par esprit de contradiction.
- T'as pas
besoin de faire la course, dit son oncle par alliance. T'es pas un taureau devant une barrière.
- Laisse
l'homme trouver son chemin tout seul, dit Tom Brangwen agacé. Ne sois pas si prodigue de conseils ... c'est son mariage cette fois, pas le tien.
- Il n'a
pas besoin qu'on lui montre le chemin dit son père. Il y a des routes où il faut qu'on nous guide et d'autres qu'un borgne trouverait les yeux fermés. Mais dans ce chemin-ci, personne ne peut se
perdre, ni un aveugle, ni un borgne, ni un estropié ... et il n'est rien de tout ça, Dieu merci !
- Ne sois
pas si sûr de toi ! cria la femme de Franck. Il y a bien des hommes qui s'arrêtent à mi-chemin et ne peuvent continuer, quand bien même leur vie en dépendrait !
- Allons bon, et
comment sais-tu ça ? dit Alfred.
- Il n'y a qu'à
regarder la mine de certains, rétorqua Lizzie, sa belle-soeur.
Le jeune homme se tenait là, un léger sourire aux lèvres, écoutant à demi. Il était
tendu, distrait. Ces choses-là ou les autres le touchaient à peine."
Ca sent quand même le vécu, ce que la parenté dit là ...
Par blackevil
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Publié dans : littérature érotique
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