Jeudi 16 octobre 4 16 /10 /Oct 00:23

Je fais le tour de la table. Tu restes figée, abandonnée. Tu me suis du regard. Soumise. C'est à ce moment précis que je me décide à sortir de ma poche un foulard de soie noire, que je t'attrape la main pour la glisser dans le lien et la fixer au pied de la table. Idem pour l'autre main. Tu n'as pas peur. Un petit jeu sexuel. Tu aimes. Tu adores les surprises. C'est ton moteur. D'ailleurs tu souris déjà en imaginant la suite. Je te rends ton sourire. Si tu savais. Mais non, tu as confiance. Tu me penses tellement incapable de cruauté. Je suis maintenant derrière toi. Ma tête penchée au-dessus de la tienne. Je te domine. Mon sexe est dressé. Je ne peux aller contre mère nature. L'excitation n'est pourtant pas au rendez-vous finalement. Je ne suis plus certain que ma vengeance aura autant de saveur que cela. Je doute. Une telle rage, une telle colère est si hors de moi. Pourtant, elle me motive. Je m'incline vers toi. J'embrasse ton front, ton nez, ta bouche, ton cou. Je reviens vers tes lèvres, tu te laisses faire, tu aimes que je t'embrasse à contre sens. Je sais que le moment est proche, je ne veux pas que ton excitation faiblisse. Cela n'aurait aucun intérêt autrement. Je glisse mes mains sur tes seins. Elles s'enfoncent vers ton ventre, ton sexe. Je joue avec ton clito, je te pénètre de mes doigts. La chaleur humide de ton antre me rassure. Tu es si « facile ». Tu ne me regardes pas. Heureusement. Tu verrais une étrange lueur au fond de mes yeux, une lueur qui t'effraierait, j'en suis convaincu.


C'est alors que la porte s'ouvre. Un couple entre. Tu n'as pas entendu. Totalement absorbée par mes caresses, tu crois que tout est pour toi, alors que tout est contre toi. Je cesse mes gestes. Relève la tête. Tes yeux restent fermés. Mais l'absence de contact finit par t'intriguer. Tu ne peux t'empêcher de soulever tes paupières pour jeter un œil. Je te fixe durement et finis par tourner la tête. Ton regard suit alors le mien et tu découvres ce couple. Je ressens ta peur. Ton odeur a changé. Ta respiration aussi. Si je te toisais, je pourrais voir les frissons sur ta peau. Peu m'importe, le moment est venu de te faire payer ... tu aimes le sexe, avec moi, mais aussi avec d'autres ... alors voilà ... je te laisse à d'autres. Tu n'as pas encore compris ce que je te réservais.  Tu penses à une partie à quatre. Tu me regardes légèrement incrédule, tu souris ... Soudain tu réalises. Enfin, tu réalises ! ... que je ne suis pas comme d'habitude, que mon comportement n'est pas « normal ». Tu t'inquiètes, tu as peur, ta poitrine se soulève d'angoisse, ta respiration s'accélère. Je marche vers le couple. Ils sourient ... ils n'ont rien perdu de ce qui s'est passé. J'ai pris soin d'installer une caméra. Je ne me retourne pas vers toi. Je te laisse entre leurs mains. Peut-être y trouveras-tu autant de plaisir qu'avec les autres. Pas un mot pour toi. Rien. Le silence comme réponse à tes appels. Je te laisse. Je t'abandonne. Tu n'es plus à moi. Tu n'as sans doute jamais été à moi.  J'entends tes pleurs, ta voix déchirée. Tu ne me touches plus. Trop loin, tu es allée trop loin. Jouer n'est pas jouer. Je n'ai jamais joué. Toi si. Continue donc sans moi. Mais désormais les règles sont miennes.


Par blackevil - Publié dans : Le monde de Blackevil
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