Il lui arrivait parfois d'être ensevelie par les doutes. Un simple regard, un geste anodin et Ondine se trouvait plongée dans les profondeurs de son âme. Les interrogations se pressaient dans sa petite tête blonde alors qu'elle n'aurait voulu que sensualité et volupté. Les larmes coulaient le long de ces joues. Elle pensait à Gérard, ce cher Gérard, si avide d'absolu, si plein d'amour, de sensualité, si plein de vie.
Ondine étouffait dans ce monde. Tout devait être si parfaitement réglé, si parfaitement normalisé. Ce qui l'étonnait sans doute le plus, c'était cette faculté des gens à venir vous faire la leçon, eux, qui auraient dû commencer par s'appliquer leurs grandes et belles théories.
Cet étroitesse oppressive la rendait cinglante, définitive, obtue. Elle en avait conscience, mais ne savait pas comment agir autrement. Bouillir, bondir, griffer, puis passer à autre chose.
Il l'a hantait depuis quelques temps. L'envie la taraudait de reprendre contact avec
lui, de continuer leurs petits jeux si excitants. Il n'y avait rien de dangereux pour elle. Les choses étaient simples. Il n'était pas libre, pas d'histoire possible, seulement des moments de
plaisirs partagés.
Ondine ne voulait rien d'autres pour expérimenter ses désirs, pour se découvrir. Un
homme qui ne lui mentirait pas sur leurs rapports, un homme qui ne prétendrait pas autre chose que ce qui est.
Alors, elle se perdait dans ses souvenirs.
Vous