Mercredi 4 mars 3 04 /03 /Mars 18:19
  "Henry, quand June p^rétendait que tu étais foncièrement égoïste, je ne l'ai jamais crue. Aujourd'hui, tu m'as profondément choquée. J'ai toujours su que tu ne m'aimais que pour ce que je pouvais t'apporter et j'étais prête à le comprendre et à l'accepter, parce que tu es un artiste. Je te trouvais toutes les excuses. Je ne me suis jamais attendue que tu te montres humain pendant toute une vie, ou même sept jours par semaine. Ca ne me semblait pas bien difficile de l'être un jour par semaine, ou une fois tous les dix jours. Depuis que tu m'as quittée ce lundi où Hugh est arrivé, je me suis aperçue que tu te moquais comme d'une guigne de ce qui s'était passé ensuite. Tu as décidé de très vite oublier l'incident. Tu m'as écrit : "Je me sens insouciant." Ce qui ne m'a pas choquée. Tu as accepté mon désir de te laisser libre, libre de tout. Tu savais que je le pensais sincèrement. Mais à peine t'avais-je délivré de toute angoisse, tu es retombé dans ton égocentrisme. Et je m'y attendais. Vendredi, je me suis dit : je ne vais pas faire venir Henry. Il m'aime en égoïste, seulement pour de bonnes choses. Il ne se soucie pas vraiment de moi. Et, aujourd'hui, tu l'as prouvé. Tu te sentais bien, en bonne santé, sans souci. Tu te moquais pas mal de am vie. Cela faisait dix jours que tu ne m'avais pas vue et tu t'es montré froid. Tu ne m'as même pas caressée. Tu n'es même pas entré dans la maison pour être un peu gentil, après tant de dureté. La vérité, c'est que tu es parfaitement heureux à Clichy, seul. Je veillerai à ce que soient préservées ta sécurité, ton indépendance. Mais c'est tout, Henry. Tout le reste est mort. Tu l'as tué.

Anais."
Par blackevil - Publié dans : littérature érotique - Communauté : Hommage à la Féminité
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Commentaires

Il en sont où là de leur folle passion ? c'est le début de la fin ? ou de nombreux retournements sont en prévisions ? car c'est tout de même le propre d'une passion, les hauts et les bas, les montagnes Russes de l'amour.
commentaire n° :1 posté par : Claire le: 05/03/2009 à 15h55
que tu es impatiente.
ils sont comme beaucoup de couple, la première année, Anais a compris certaines choses, ou plutot s'est mise en tete certaines choses, et doucement elle s'est éloignée.
leurs lettres prennent alors une autre saveur.

tu verras, j'ai choisi des passages qui montrent par la suite, qu'ils ne sont plus sur la même longueur d'onde.

Pourtant, malgré ce que pense Anais, June n'est pas la femme de la vie de Miller, la femme de la vie de Miller aura été Anais. Parce qu'il l'aura aimé jusqu'au bout, je veux dire, même quand ils ne seront plus ensemble, même après sa mort à elle ...

réponse de : blackevil le: 06/03/2009 à 06h18
C'est mon grand défaut l'impatience. lol
Vu de l'extérieur c'est à la fois beau et douloureux (tout comme de l'intérieur j'imagine, enfin une fois une certaine prise de recul), aimer au-delà des séparations, des épreuves.
commentaire n° :2 posté par : Claire le: 06/03/2009 à 08h09
oui je pense que de part et d'autre cela a dû être très douloureux, parce que l'amour était bien là, entre eux, et cela jusqu'à leur mort.
réponse de : blackevil le: 08/03/2009 à 17h09

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