Samedi 4 avril
6
04
/04
/Avr
13:33
A Anaïs,
[...] Dans chacune de tes lettres, il y a quelque chose de cruel, tu lances des pointes qui me font grimacer de douleur sans jamais laisser à mes blessures le temps de se guérir. Ta lettre
s'achève dans un sanglot. La mienne dans un effondrement total. Nous nous sommes torturés l'un l'autre. Je t'ai écrit ma dernière lettre avec ma dernière once d'énergie, d'espoir, de foi, de
courage. [...]
[...] Tu comprends ? J'irai mendier le soir dans les rues si c'est nécessaire. Je l'ai déjà fait, je peux le faire encore. Au diable ma fierté ! Au diable tout ! J'ai tellement envie de toi, je
suis tellement impatient de te prouver que ce que je dis et ce que j'écris n'est pas du baratin, un mensonge, une blague, que je serais prêt à tuer, tuer, tu comprends ? C'est un enragé qui va
débarquer. J'abomine New York. J'abomine l'Amérique. Je reviens pour te tirer de ce terrible pétrin, pour te laver entièrement, pour te putréfier, pour t'aimer comme jamais un homme n'a aimé une
femme. Je me dépêche pour arriver là-bas avant Hugo. Je ne le laisserai pas te toucher. Où étais-je, qui étais-je, pour avoir jamais permis ça ? Je me mets à genoux et te prie de me pardonner.
J'ai été un rêveur fou. J'ai été tout ce que tu dis, et peut-être pire. Attends-moi seulement, Anaïs. Ne te laisse pas distraire. Si possible, trouve une chambre où nous puissons être ensemble
quelques jours, sans être dérangés. Offre-moi quelques jours de paix dans tes bras - j'en ai terriblement besoin. [...]
[...]
Henry.
Tu vois - je signe de mon Nom ! Je te maudis - pourquoi ne signes-tu pas du tien ? C'est tellement lours de sens !
Par blackevil
-
Publié dans : littérature érotique
1
Vous