Mardi 17 juillet 2 17 /07 /Juil 00:00
Mon souffle avait été coupé par la force avec laquelle tu m'avais pénétrée. Mes cuisses serrées, l'espace était plus étroit. Tu n'en as cure. Tu vas et viens. J'écarte légèrement les jambes, mais ta main m'écrase un peu plus, me dissuadant cette manoeuvre. Visiblement de me savoir soumise et à ta merci t'excite au plus au point. Je n'aime pas la façon dont tu es entrain de me traiter. J'acceptais nos jeux. J'y prenais du plaisir. Mais je n'ai jamais accepté que l'on me traite comme une fille. Le jeu ne vaut que si on le partage. Le plaisir, ça se partage. Pas comme ça. Je me fais plus rigide. Je me ferme à toi. Je refuse de gémir. Je suis maintenant en colère contre toi. Je me laisse faire. Sans plaisir. J'enrage. Je t'en veux.

Tu ne t'occupes pas de moi. Pas une caresse. Pas un mot. Juste cette main qui m'écrase le dos. Juste cette queue qui rentre et qui sort. De plus en plus vite. Sans sentiments. Sans rien. Le vide s'installe en moi. Je me dissocie. J'attends. J'attends que tu finisses. J'attends que tu jouisses. Tu ne gémis pas. Rien. Je ne comprends pas ce qui se passe. Ce n'est pas ce qui aurait dû arriver.

Cette main qui m'écrase. Je ne sens plus qu'elle. Elle me brûle le dos comme le fer du forgeron. Je ne suis plus rien. Je suis une catin. Tu fais de moi une catin. Une fille de rien.

Je ne peux pas croire que, toi, tu me fasses ça. Le temps s'éternise. Tu t'accharnes. Tu accélères. Tu appuyes plus fort. Je te déteste. Quoi qu'il arrive maintenant, je te déteste.

Tu arrêtes ton va-et-vient. Je sais que le dernier coup de rein va partir. Tu vas jouir en moi. Vider ta semence en moi. Tu vas me souiller. Je me sens sale. De ton comportement. De toi en moi. De ton sperme dans mon ventre. De cette main qui m'écrase.

Pas un gémissement. Pas un mot. Tu sors de moi. Me libères. Me redresses. Je ne dis mot. Le silence. Je choisis le silence. Je suis sous le choc. Une poupée de chiffon.
Tu as fait comme si j'étais n'importe qui. Tu m'as traité comme une fille de rien. Une parmi les autres. Tu as fait comme si je n'existais pas. Je n'existe donc pas.

Tu sembles content de toi. Rien. Toujours rien. Pas de tendresse. Rien. Ah si. Tu te crois obligé de me pincer le sein. Un léger sifflement de douleur m'échappe. Tu prends ça pour un gémissement. Recommence la manoeuvre. Plus fort. Je te hais.

Tu ne vois pas. Tu ne veux pas voir. Je te déteste. Je n'ai pas bougé. J'attends. Tu me souris. Te diriges vers la salle de bain.

Je pars m'enfermer aux toilettes. Je réfléchis. J'essaye de réfléchir. J'essaye de me recomposer. Je me décide à sortir. M'habille. Mets tes affaires dans ton sac. Le pose près de la porte. J'ouvre le verrou. Je vais m'asseoir sur le canapé. J'attends.

Tu arrives. Comme de rien. Je me lève.

"Tu pars."

Tu essayes de me prendre dans tes bras. Je t'arrête.

"Tu pars".

J'attrape ton sac. J'ouvre la porte.

"Tu pars. Tu pars et tu n'as rien à dire. Personne ne me traite comme ça. Je n'autorise personne à me traiter comme si je n'existais pas. Personne. Tu pars."

Tu n'as rien dit. Mon regard t'en a dissuadé.Tu as pris ton sac. Tu es parti.


J'ai refermé la porte.



Par Ondine - Publié dans : Le Monde d'Ondine
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