Dignus est intare
Me sentant serpent mou,
Confortablement installé
Sur les bourses chaleureuses
Que sont mes deux inséparables compagnes,
Je rêvais paresseusement
A la main d’une donzelle
Venant me faire dresser
Sournoisement !
Ballotter d’un coup vif
Par le mouvement du corps
Dont je suis l’appendice,
Je sens naître dans mes chairs
Les prémices du doux réveil,
Les prémices de l’irrésistible désir.
Alors petit téton hypertrophié
Je me gonfle d’envie
A la vue d’une main
Qui, dangereusement,
Se rapproche, s’abat,
Me saisit, me caresse.
Main experte,
Tantôt brutal, tantôt aimante,
Me fait pousser, grandir,
Et finalement tendre le gland.
De mou et flasque serpent
Je deviens dard, pieu ou barreau
Dur comme la pierre
Et fier comme le Pan
Je me tends
N’en finissant pas d’attendre
Plus d’audace de cette main
Et pourquoi pas
La chaleur d’une bouche savante.
Me sentant délaissé
Pour mes deux compagnes accrochées
Je me surprends à tressaillir
De ces bourses flattées
Qui me transmettent
Leur plaisir non dissimulé.
Ce n’est pas la bouche de la belle
Qui jouera des mandibules
Avec moi,
Le pieu dru et dressé,
Tel un obélisque, un trophée.
Ce n’est pas par cette bouche
Que je me sens
Absorbé, englouti, dévoré
Mais par une chaude caverne
Confortable et
Humide à souhait.
Me sentant enserré, prisonnier
Et pourtant enhardi par le plaisir
Je rentre et je sors
Titille, m’entortille
De l’entrée jusqu’au tréfonds
De cet accueillant gouffre,
De ce puit de désir
De plaisir, de jouissance.
Car vigoureux comme je suis
Le con de la belle
M’avait déclaré rapidement
Dignus est intare.
(Il est digne d’entrer)
Le 2 septembre 07.
Cat.
Vous