Lundi 1 octobre 1 01 /10 /Oct 00:48

Je ne dis mot. Je le regardai de haut en bas. Il était ‘normal’ si ce n’était son regard. Je crois que je n’avais jamais vu un tel regard, que ce soit la couleur ou l’expression, ce qui s’en émanait. Le silence dura quelques instants. Lui aussi me détaillait. Que voulait-il savoir ? Si je ferais l’affaire ? Si j’étais ce qu’il cherchait ? Un mot. Il ne dit qu’un mot : combien ? -100 euros pour une demi heure. 150 pour une heure.

 

J’avais dit ça machinalement. Une heure, je lui proposais une heure, je m’offrais une heure pour 150 euros. C’est à ce prix que je m’estimais sous son regard. C’est à ce prix que je vendais mon cul. Il accepta sans discuter. Il enleva sa main, me tourna le dos. J’en conclus que je devais le suivre.

 

J’étais un peu surpris. C’était si ‘facile’ finalement … un prix, une durée et en route Simone. Il s’est retourné au bout d’un moment. Sans doute vérifiait-il que je le suivais. Il m’expliqua brièvement qu’il avait préféré garer sa voiture plus loin, qu’on irait chez lui,  que c’était à 5 minutes. Je me taisais. Il ajouta qu’il n’avait pas l’habitude, que c’était la première fois qu’il faisait ça. Je crois qu’il avait besoin de parler. Je crois qu’il était encore plus nerveux que moi. Je me gardais bien de lui dire que, lui et moi, en étions au même point. Sa voiture était comme lui, sans prétention. Simple, mais solide. Je n’avais pas l’impression qu’il était homo. Il me vint à l’esprit que lui aussi vivait une expérience. Un besoin de savoir.

 

Effectivement, nous étions proche de chez lui … Quelques rues à peine … Il s’était tu durant le trajet. Je ne favorisais pas le contact. Je ne cherchais pas à lier connaissance. J’étais payé pour baiser, pas pour autre chose. Son appartement était simple, lui aussi. Je me fis la réflexion qu’il lui ressemblait, à son appart, à moins que ce ne soit le contraire. Je le suivis vers la chambre, sous les toits. Il se rendit à la salle de bain. L’eau coula. Il réapparu avec une simple serviette nouée autour des hanches. – Tu peux y aller ! Je m’exécutais. Je me lavais le sexe, le cul. J’étais nu.  Je revins vers la chambre, mes fringues sous le bras. J’avais dans la main des capotes et du lubrifiant. Il me tournait le dos. La serviette était tombée. Il était à genou sur le matelas, penché en avant, il cherchait quelque chose. La vue de sa queue pendante entre ses cuisses, et de son cul offert provoqua chez moi un début d’érection.

 

 –Ne bouge pas, lui dis-je. Reste ainsi. Tu m’excites.

 

J’avais parlé machinalement, oubliant que j’étais payé, et que ce n’était nullement moi qui décidais. Pourtant il ne bougea pas. Mais j’entendis dans un souffle.

 

        Je n’ai jamais eu d’expérience homosexuelle. Je veux savoir. Je te laisse faire. Mais s’il te plaît, ne sois pas brutal.

 

J’étais stupéfait. Touché aussi. Je me dis que j’étais décidément trop sensible. Le tapin, ce n’était pas pour moi. Il s’était redressé légèrement, m’expliquant qu’il avait posé les 150 euros sur la table. Je tournais la tête pour vérifier, tout en pensant que son petit cul, je m’en serais occupé gratuitement ! Je bandais.

Par blackevil - Publié dans : façatoa
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