Jeudi 15 novembre 4 15 /11 /Nov 00:35

Il ne m’appela pas une seule fois par mon prénom. J’étais « Sa Douce ».  Assis l’un en face de l’autre, il ne pouvait s’empêcher de toucher ma main, mon genou. La chaleur de sa peau m’électrisait, la volupté de sa voix m’ensorcelait. J’étais heureuse d’avoir céder. Je sentais qu’il m’offrait un de mes rêves … il m’offrait la douceur d’un moment.

 

Nous avons beaucoup parlé. J’ai beaucoup parlé. Ses silences me gênaient. Ses regards sur moi m’intimidaient. Le temps avait passé, le froid nous avait enveloppé. Je me mis à frissonner, relevais les pans de mon manteau. Jean se leva et me saisit par la main. Il m’entraîna à travers le parc. Je riais de ses bêtises, de son impatience.

 

Sous une tonnelle naturelle, il stoppa notre marche, me prit dans ses bras. Au creux de mon oreille, il murmura « Je veux prendre ta bouche. Je veux goûter ton goût. » Je ne lui opposais aucune résistance. Le même désir m’envahissait.

 

Sa bouche se posa tendrement sur mon lobe, puis glissa sur ma joue. Elle effleura mes lèvres. Tant de douceurs. J’étais charmée. Jean était seul maître du jeu. Je m’en remettais complètement à lui. Evidente confiance. Blottie dans la chaleur de ses bras, je le laissais m’embrasser doucement. Sa langue redessinait le contour de mes lèvres que j’entrouvris légèrement. Ma langue caressa le bout de la sienne comme un murmure à peine perceptible. Nos bouches étaient maintenant soudées. Nos langues emmêlées. Il me buvait, me sirotait. Je n’aurais jamais imaginé pareille douceur. Je répondais à son baiser le plus naturellement du monde. Je ne pensais plus. Je vivais. Je me fondais à lui, en lui. Jean se fit plus profond, plus insistant. Nous étions loin du chaste baiser de la rencontre. Je m’étourdissais de sa bouche. Ses mains me tenaient plus fort contre lui. Je sentais la chaleur de son corps malgré l’épaisseur de nos vêtements. La tête me tournait du plaisir de sa bouche sur la mienne, de sa langue contre la mienne, de le goûter avec tant de faim. J’en voulais encore, encore.

 

Des rires d’enfants nous réveillèrent à la réalité. Jean quitta ma bouche, à regret, me maintenant contre lui. Je me sentais protégée et remplie de bien être. Je ne voulais pas quitter la chaleur de ses bras. Je gardais les yeux fermés, prolongeant ainsi ce doux moment.

 

C’est sa voix, très calme, comme le souffle du vent en été, qui vint caresser mon oreille « Ma Douce ». J’ouvris les yeux et plongeais dans les siens. « Allons-y » … Je me contentais d’hocher la tête, et le suivis … docile ...


 

Par Ondine - Publié dans : Le Monde d'Ondine
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