Vendredi 21 décembre 5 21 /12 /Déc 00:52

Sa main n’était pas pressée. Elle se montrait dangereusement efficace. Ses doigts comme sa langue avait la sensibilité de l’autre. Et cet autre, à cet instant, c’était moi. Moi. Juste Moi. Et personne d’autre. Lui et Moi. Jean et Moi.

 

Je répondais à ses baisers. Sa bouche engloutissait la mienne. Ma langue le fouillait. Cherchait la sienne. Duel. Mon souffle court. Mon buste soulevé pour mieux se rapprocher du sien. Ma chatte offerte, gourmande aux chatteries de ses doigts.

 

Son torse était maintenant sur ma poitrine. Mes seins écrasés par sa puissance. Je sentais son cœur battre contre le mien. Je sentais sa queue raide contre ma manche. Je sentais son souffle chaud contre ma joue. Je sentais ses doigts m’explorer. Encore.

 

J’entendais sa respiration rapide. J’entendais le mouvement de ses hanches contre la mienne. Je n’entendais que nous.

 

Les battements de mon cœur s’étaient accélérés sous l’effet de ses caresses. Sa bouche avait glissé vers mon oreille et me chuchotait des douceurs, m’invitant à poursuivre la danse de mon bassin, m’invitant à m’offrir plus, m’ouvrir plus. M’invitant à l’accueillir totalement. Mon corps répondait à ses demandes. Sans question. Sans peur. Confiant.

 

Sa main continuait sa caresse. Son pouce avait fait durcir mon clito, provoquant une suave brûlure. Ma respiration s’accélérait au rythme d’effleurements plus pressants. La brûlure devenait insoutenable de plaisir.

 

Si mon corps s’accordait à ses mots susurrés au  creux de mon oreille, ses doigts semblaient régis par le son de mes gémissements. Je réagissais à sa voix, sa main réagissait à la mienne.

 

Je n’y tenais plus. J’étais au bord de m’évanouir. Sa caresse s’accélérait. Je ne savais plus si c’était moi qui me frottais à elle ou si c’est elle qui m’investissait. J’essayais de reprendre mes esprits, de retrouver un peu de contrôle, mais c’était impossible … mon esprit n’entendait que la voix, mon corps que la main. Je lâchais prise. Une grande inspiration, presque désespérée. Mes jambes s’écartaient à leur maximum. Mon bassin réclamait l’ultime caresse libératrice. Il se soulevait comme une bouche assoiffée se tend vers la pluie salvatrice. Je gémissais plus fort, plus vite. J’étais entrain d’imploser. D’exploser. Je ne savais plus.

 

Un long son aigu s’échappa de mes lèvres. Mon corps suspendit son mouvement sous l’effet. Surpris de cette voix qu’il ne semblait pas reconnaître. La main, elle, continuait sa caresse. Un autre cri plus court s’échappa. Je jouissais. Je jouissais dans sa main.

 

La voix avait cessé. Je n’entendais plus que le battement accéléré de mon cœur qui bondissait sous mon sein.

 

La main se fit moins exigeante, plus suave. La bouche avait quitté l’oreille pour prendre la mienne. Plus doucement aussi. Mon corps répondait encore aux caresses de la main.

 

C’est à ce moment que je me rendis compte que mes propres doigts s’étaient enfoncés dans ses épaules au moment de la jouissance. Qu’ils n'avaient pas lâché l'étreinte, après la jouissance.

 

C’est à ce moment là que j’ai su que mon corps se souviendrait toujours de cette double chatterie … que mon âme se souviendrait toujours de la voix animant le corps … des gémissements animant la main …

 

C’est à ce moment que j’ai su que Jean m’avait donné ce que j’avais rêvé.

Par Ondine - Publié dans : Le Monde d'Ondine
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