Je laissais mon corps dominé. Et j’écoutais. Je l’entendais gémir. Je m’entendais gémir. Je sentais mon corps. Je sentais le sien. Je me perdais dans les sons. Je me perdais dans les sens. Mon corps s’agitait. Ma main s’affolait. Mon souffle souffrait. Mon cœur s’accélérait. Et lui … Gémissait … Et Lui … Jouissait.
J’entendais sa jouissance dans la mienne. J’entendais nos jouissances. Je sentais les corps assagir les ondulations. La main continuer sa caresse plus doucement. La main. La queue. Les cuisses encore offertes. Repues mais toujours ouvertes.
Les souffles courts. Les cœurs accélérés. Les corps ondulants encore. Doucement.
Et puis … Les tremblements.
La voix avait retrouvé sa voix d’avant. Mes gémissements avaient laissé place à un petit rire satisfait. Heureux.
Et le corps avait commencé son tremblement. La chaleur du moment avait fui. La fièvre amoureuse l’avait abandonné. Le corps se sentait seul. Il avait froid. La voix ne parvenait plus à le réchauffer. Il tremblait.
Je continuais à rire un peu. Malgré le tremblement du corps délaissé. Malgré le froid qui avait envahi le corps. Je continuais de rire un peu … pour réchauffer le corps abandonné.
Le rire voulait tromper le corps. Lui substituer la chaleur de la voix. Mais c’était fini. Le moment avait passé. La voix allait partir. Le corps savait. Le corps tremblait. La voix était partie. Le corps était meurtri. L’ondulation n’avait plus rien de doux.
Vous