Vendredi 11 mai 5 11 /05 /Mai 00:18
Il 'agit d'un extrait de Se résoudre aux adieux de Philippe Besson. Le moment où Louise raconte dans une lettre à Clément, l'instant où tout a basculé entre elle et Vincent, le moment où il s'est passé la chose magique, le déclic qui fait que l'on s'est séduit ... le moment qui fait que l'on n'en est plus là ...

Et c'était beau, ce décalage, sur lui, cette distraction, son inadvertance. C'est ce qui m'a émue, c'est ce qui m'a fait stopper mon interrogatoire et lui sourire. Il y a eu ça, ce comportement incongru, mon silence d'un coup, et puis, après quelques secondes blanches, mon sourire. A son tour, il s'est arrêté de parler. A ce moment-là, il a compris qu'il se produisai quelque chose. Il s'est mis à m'observer, pour la première fois. N'a pas su faire autrement à cause du silence, du sourire.

Ca n'a pas duré bien longtemps, le mutisme. Juste assez en vérité pour que s'immisce une douce gêne. Pour que le pourpre monte à ses joues, qu'il esquisse à son tour un sourire et finisse par baisser les yeux. La timidité chez un homme est une faiblesse charmante.

[...]

Il a mis fin à ce faux suspens. Il a juste dit : "Vous allez être obligée de mentir, oui, d'inventer un mensonge aux gens de votre journal pour expliquer pourquoi vous leur revenez sans l'entretien promis. Car nous n'en sommes plus là, vous et moi, n'est-ce pas ?"
L'histoire pouvait commencer.
Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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