Le monde de Blackevil


Samedi 18 octobre 6 18 /10 /Oct 00:44


Mon esprit s'échappe. Je reviens au temps d'avant. Ma mémoire joue avec moi. Je ne veux pas penser au temps d'avant, j'aimerais oublié qu'il a été, j'aimerais tout oublié de ce temps d'avant.


C'était il y a longtemps, très longtemps. Il faisait chaud, tu aimes quand il fait chaud. Nous chahutions et nous avions fini déraper. Je voulais que tu m'avoues quelque chose. Tu refusais. En plaisantant, je t'avais menacée de t'arracher ton string avec les dents. Mais toi, tu as continué de refuser, tu riais à gorge déployée. Tu étais si belle, si naturelle, si simple. J'ai reposé ma question. Et devant ton nouveau refus, je t'ai prise dans mes bras, t'ai posée sur la table, juste sur le bout de la table. Et toi, tu continuais de rire. J'ai remonté ta jupe jusque sur tes hanches, en avançant dangereusement ma bouche. Tu riais, tu n'en finissais pas de rire. Les étoiles dans tes yeux. Plongés dans les miens.  J'ai avancé ma bouche, et saisi ton string avec mes dents. Je l'ai fait glisser le long de tes jambes. Tu continuais de rire. Je ne savais pas comment nous en étions arrivés là. Je ne le sais toujours pas. Nous, nous étions de simples amis. Nous avions toujours été ensemble. Nous avions fait les quatre cents coups ensemble. Je connaissais tes amours, tu connaissais les miens. Et puis, à partir de ce jour-là, il y a eu nous, il y a eu un nous.  Aujourd'hui, que sommes nous ? Que sommes nous devenus ?


Je me suis redressé, ton string toujours entre les dents. Que j'aime te voir rire ! Tu me regardais  droit dans les yeux. Tu n'étais pas inquiète, tu savais, le jeu était allé loin. Nous ne retournerions pas en arrière. Nous le savions. Alors, tu as ri de nouveau, plus doucement, presque timidement. Je me suis fait plus câlin, plus tendre. Nous venions de franchir un cap, je devenais l'amant. Adieu l'ami.  Nous en avions envie et la magie était au rendez-vous. Nous saisissions l'instant. J'écartais doucement tes jambes. Je me voulais au plus près de toi. Mes hanches contre les tiennes.  Je me penchais pour embrasser ta bouche. Notre premier baiser. C'était doux, timide. Presque chaste.


Tu avais commencé à déboutonner ma chemise. Je t'embrassais de plus en plus profondément, j'aimais le goût de tes lèvres, de tes baisers. Je caressais tes jambes. Je me sentais déjà gonflé de plaisir. Tes mains parcouraient mon dos, s'agrippaient à mes fesses. Je te redressais. Tu fis glisser ma chemise. Je te débarrassais de ton petit haut. Tes seins généreux pointaient vers mon torse,  me frôlaient et je trouvais cela très excitant. Je ne te quittais pas des yeux. Tu as défait ma ceinture, ouvert mon pantalon. Je continuais de t'embrasser en caressant doucement ton dos, glissant mon doigt le long de ta colonne vertébrale. Ta peau si douce. Je te sentais frissonner. J'avais des papillons dans le ventre. J'avais un peu peur de te décevoir. Je voulais tellement t'aimer.  Ma bouche chercha le creux de ton cou. L'odeur de tes cheveux, l'odeur de ta peau. Tu sentais le soleil, tu sentais la vie. Je t'aurais manger, dévorer, je me serais repu de toi.  Mon pantalon restait sur mes hanches. Tes jambes m'avaient emprisonné. Je glissais mes mains sous tes fesses dénudées, je te soulevai pour me diriger vers le mur. Tes bras m'entouraient, tes mains caressaient mes cheveux. Le moment était particulièrement doux. Pas de précipitations. Nous n'avions échangé aucun mot. Tu avais cessé de rire. Nous étions presque devenus grave. Il n'y avait plus dans l'air que le bruit de nos respirations rauques, que l'odeur animal que nous dégagions.

 
Je t'embrassais plus sauvagement, plus vigoureusement. Tu gémissais déjà. Une de mes mains alla s'engouffrer vers ton sexe. Du bout des doigts, je te faisais mienne. J'explorais ton clito, descendais vers ta fente, remontais.
Tu passais tes mains sur mes fesses, le bas de mon dos. Tes mains sur moi laissaient une trace chaude, un sillon indélébile. Je n'ai jamais oublié ce moment. Pourquoi faut-il qu'il ressurgisse maintenant ? Pourquoi le plus beau moment de ma vie ressurgit-il au moment où je suis entrain de vivre le pire ?

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Jeudi 16 octobre 4 16 /10 /Oct 00:23

Je fais le tour de la table. Tu restes figée, abandonnée. Tu me suis du regard. Soumise. C'est à ce moment précis que je me décide à sortir de ma poche un foulard de soie noire, que je t'attrape la main pour la glisser dans le lien et la fixer au pied de la table. Idem pour l'autre main. Tu n'as pas peur. Un petit jeu sexuel. Tu aimes. Tu adores les surprises. C'est ton moteur. D'ailleurs tu souris déjà en imaginant la suite. Je te rends ton sourire. Si tu savais. Mais non, tu as confiance. Tu me penses tellement incapable de cruauté. Je suis maintenant derrière toi. Ma tête penchée au-dessus de la tienne. Je te domine. Mon sexe est dressé. Je ne peux aller contre mère nature. L'excitation n'est pourtant pas au rendez-vous finalement. Je ne suis plus certain que ma vengeance aura autant de saveur que cela. Je doute. Une telle rage, une telle colère est si hors de moi. Pourtant, elle me motive. Je m'incline vers toi. J'embrasse ton front, ton nez, ta bouche, ton cou. Je reviens vers tes lèvres, tu te laisses faire, tu aimes que je t'embrasse à contre sens. Je sais que le moment est proche, je ne veux pas que ton excitation faiblisse. Cela n'aurait aucun intérêt autrement. Je glisse mes mains sur tes seins. Elles s'enfoncent vers ton ventre, ton sexe. Je joue avec ton clito, je te pénètre de mes doigts. La chaleur humide de ton antre me rassure. Tu es si « facile ». Tu ne me regardes pas. Heureusement. Tu verrais une étrange lueur au fond de mes yeux, une lueur qui t'effraierait, j'en suis convaincu.


C'est alors que la porte s'ouvre. Un couple entre. Tu n'as pas entendu. Totalement absorbée par mes caresses, tu crois que tout est pour toi, alors que tout est contre toi. Je cesse mes gestes. Relève la tête. Tes yeux restent fermés. Mais l'absence de contact finit par t'intriguer. Tu ne peux t'empêcher de soulever tes paupières pour jeter un œil. Je te fixe durement et finis par tourner la tête. Ton regard suit alors le mien et tu découvres ce couple. Je ressens ta peur. Ton odeur a changé. Ta respiration aussi. Si je te toisais, je pourrais voir les frissons sur ta peau. Peu m'importe, le moment est venu de te faire payer ... tu aimes le sexe, avec moi, mais aussi avec d'autres ... alors voilà ... je te laisse à d'autres. Tu n'as pas encore compris ce que je te réservais.  Tu penses à une partie à quatre. Tu me regardes légèrement incrédule, tu souris ... Soudain tu réalises. Enfin, tu réalises ! ... que je ne suis pas comme d'habitude, que mon comportement n'est pas « normal ». Tu t'inquiètes, tu as peur, ta poitrine se soulève d'angoisse, ta respiration s'accélère. Je marche vers le couple. Ils sourient ... ils n'ont rien perdu de ce qui s'est passé. J'ai pris soin d'installer une caméra. Je ne me retourne pas vers toi. Je te laisse entre leurs mains. Peut-être y trouveras-tu autant de plaisir qu'avec les autres. Pas un mot pour toi. Rien. Le silence comme réponse à tes appels. Je te laisse. Je t'abandonne. Tu n'es plus à moi. Tu n'as sans doute jamais été à moi.  J'entends tes pleurs, ta voix déchirée. Tu ne me touches plus. Trop loin, tu es allée trop loin. Jouer n'est pas jouer. Je n'ai jamais joué. Toi si. Continue donc sans moi. Mais désormais les règles sont miennes.


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Lundi 13 octobre 1 13 /10 /Oct 00:30

Tu aimes quand je te prends sur la table. Je t’y installe confortablement. Je n’ai plus qu’à me servir. Je mange ta peau, ma langue te goûte. Une dernière fois. Le goût de la fleur d’oranger. L’odeur de la fleur d’oranger. Pourrais-je encore supporter cet effluve, après. Je me redresse pour mieux me pencher sur ton sexe. Tandis que mes mains écartent tes jambes, te caressent les cuisses, mon nez vient frotter ton intimité presqu’imberbe. Je hume. Je te hume. Ma langue s’engouffre dans ton con, prend possession de ton clito. Je l'embrasse, l'aspire, le titille. Je m’immisce plus bas, glisse vers ton antre déjà humide. Je reviens vers ton mont de vénus, continue de le savourer. Une dernière fois. Tes doigts s’agrippent à mes cheveux. Tu gémis. Je ne veux pas que tu prennes trop de plaisir, mais suffisamment pour créer un manque, une envie incontrôlable, te laisser au bord de la jouissance, pour mieux te laisser démunie, inquiète. Ton odeur et ton goût évoluent au fur et à mesure que tu te laisses prendre, que tu me laisses être le maître. Je connais tout cela par cœur. Je te connais par cœur. Un pincement au fond de moi. Je pourrais tant dire de toi. Se mêle ma haine présente, et mon puissant amour. Je me sens au bord de renoncer. Mais s’impose à moi ces autres hommes, ces autres conquêtes, des femmes sans doute aussi. Ma colère reprend le dessus, me domine à nouveau. Le jeu reprend. Le jeu doit continuer. Tu as cherché. Tu as trouvé.  Je te sens sur le point de chavirer, je m'arrête, me redresse. Je te fixe. Dangereusement. D’un regard plein de promesses. Oh non, pas celles que tu espères. Pas celles que tu pourrais imaginer. J’appuie l’intensité de mon regard. Tu ne comprends pas ce qui me prend. Une lueur d'appréhension, puis de surprises dans tes yeux. Finalement, tu décides que la surprise te ravit, tu penses à un nouveau jeu, ton sourire s'élargit. Tu es loin d'imaginer ce que je vais te faire.

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Jeudi 9 octobre 4 09 /10 /Oct 00:10

Tu ne peux imaginer la jouissance que je peux ressentir devant ton regard empli de confiance. Je te connais comme si je t'avais façonnée. Je connais chaque millimètre de ta peau, je connais chacun de tes désirs, chacun de tes fantasmes, chaque recoin de toi qui peut te mener au plaisir. Je connais tout de toi, y compris le pire, surtout le pire. Tu penses que je l'ignore. Tu penses que tu m'as dupé. Tu penses que jamais je ne me suis rendu compte, que jamais je ne me serais rendu compte que je ne suis pour toi qu'une assurance, une bouée de secours, un moyen d'être sûre que quelqu'un t'aime quelque part. Tu crois que je ne savais pas tes mensonges, que j’ignorais tes escapades, tes échappatoires. Il suffisait de peu pour que tu te livres sans que tu ne t'en rendes compte. Bingo ! C’était trop tard, tu t’étais vendue. Evidement, je ne relevais pas, je t’avais menée où je souhaitais, mais je ne relevais pas. Ainsi, il t’était aisé de penser que je n’avais pas compris. Tu me connais bien mal. Tu aurais dû être plus prudente, moins sûre de toi. Tu n’aurais pas dû agir avec moi comme si j’étais l’idiot de service. Les femmes sont cruelles. Les hommes savent l’être tout autant.

 

Chacun de mes baisers est nourri par ces pensées viles. La noirceur de mon âme ne t'apparaît pas. Tu es si sûre d'être impénétrable. Ma main remonte le long de ton ventre. Je saisis ton sein et le presse durement. Je sais que tu aimes ça. Tu continues de m'embrasser langoureusement. J'ignore si, à cet instant, tu m'aimes moi ou tu aimes l'amour comme nous le faisons. Je te soulève finalement pour te mener sur la table en bois de chêne. Tu gémis déjà. Simules-tu ? J'arrache ton string. Je suis encore habillé. Je ne t'ai pas laissé me déboutonner. Tu m'as frôler, frotter, mais je t'ai empêchée de me déshabiller. Ce soir, c'est moi qui commande, c'est moi qui fait souffrir et toi, toi seule qui va subir les affres de ma colère.

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Mardi 7 octobre 2 07 /10 /Oct 00:57


Il fait très chaud. Nous sommes excités. Vraiment très excités. Pourtant, nos motivations divergent. A chacun son monde, désormais. Je n'oublie pas ce que tu m'as fait. Ce que tu continues de me faire. C'est ancré dans ma tête. Chaque regard que je pose sur toi me rappelle ton comportement. Chacun de tes silences face à mes questions. Tu auras beau me dire des je t'aimes, je ne peux plus te croire. Désormais je ne peux voir que ton visage à double tranchant. Que tes mensonges. Tes incertitudes. Je veux te faire autant de mal que tu m'en fais. C'est plus fort que moi. Je ne suis motivé que par ça. Tu ne m'excites plus, c'est l'idée de ma vengeance sur toi qui m'excite. Je suis dominé par cette colère entièrement tournée contre toi. Cela me ronge. Me plombe. M’envahit. Sournoisement. Insidieusement. Je ne sais plus si je suis encore capable d’aimer quelqu'un comme toi. D’aimer comme je t’ai aimé, toi. Je ne sais plus si j'ai encore envie d'aimer quelqu'un comme toi.

 

Je t'embrasse furieusement. Tu crois que je te pardonne. Que j’oublie. Que je te désire encore. Malgré moi. Malgré ma souffrance. Malgré ma colère. Mais tout n'est que haine. Ma langue fouille ta bouche. Je ne me dégoûte même pas. Le dégoût que j'ai de toi me suffit amplement. Tu promènes tes mains sur mon corps. Tu caresses mon sexe ignorant les tréfonds de mon âme. Ne pense pas que je prenne un quelconque plaisir à ce que nous faisons. Je te hais. J'en suis convaincu. Mon corps en est convaincu. Mon âme en est convaincue. Je te caresse brutalement, sauvagement. Je veux que tu imprimes tout ce que je te fais, que tout soit marqué dans tes chairs. Comme au fer rouge. Je veux que tu n'oublies jamais ce que nous faisons. Ce que nous allons faire. Ce que je vais te faire. Je veux que ces moments, ces derniers moments d'intimité résonnent en toi comme une souffrance éternelle. Je veux que tu souffres dans tout ce que tu es. Je veux que tu souffres à jamais d'une souffrance plus grande que celle qui est la mienne.

Par blackevil - Publié dans : Le monde de Blackevil
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