Dimanche 15 février
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18:34
"A ton retour, je vais te donner une vraie fête de l'amour littéraire - ce
qui veut dire baiser et parler et parler et encore baiser - et une bouteille d'anjou entretemps, ou un vermouth-cassis. Anaïs, je vais littéralement t'écarteler. Que Dieu me pardonne si jamais
cette lettre est ouverte par erreur. Je n'y peux rien. Je t'aime. je te veux. Tu es mon pain et mon vin, tu fais fonctionner cette foutue machine, pour ainsi dire. Etre sur toi est une chose,
mais me rapprocher de toi en est une autre. Je me sens proche de toi, je ne forme qu'un avec toi, tu es à moi, que cela soit admis ou pas. Chaque jour d'attente est pour moi une torture. Je les
compte lentement, douloureusement. [...] Je veux te voir à Louveciennes, te voir dans la lumière dorée de la fenêtre, dans ta robe verte comme le Nil, avec ton visage si pâle, d'une pâleur glacée
comme le soir du concert. Laisse tes cheveux lâchés, expose-les au soleil - qu'ils reprennent leur couleur. Je t'aime comme tu es, j'aime tes reins, leur pâleur dorée, la courbe de tes fesses, la
chaleur de ton sexe, ton jus. Anaïs, je t'aime tellement, tellement ! J'en deviens muet. Je suis même assez fou pour croire que tu pourrais faire irruption ici, de la manière la plus inattendue.
Je suis là, entrain de t'écrire, avec une érection magnifique. Je sens tes lèvres se refermer sur moi et ta jambe me serrer très fort, je te revois dans la cuisine soulevant ta robe et t'asseyant
sur moi, et la chaise qui se met à se promener sur le carrelage en faisant boum, boum, boum !"
Par blackevil
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Publié dans : littérature érotique
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Samedi 14 février
6
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19:16
"Tu es comme l'ours, Heinrich, tout de douceur dans une enveloppe de dureté,
avec une délicieuse rugosité suave qui me fait fondre. Je suis désolée que tu n'aies pas poussé plus avant la lecture du journal, il y avait des tas de choses tendres sur toi. Je ne comprends
toujours pas très bien ce qui t'a arrêté.
Hier soir je me demandais comment je pourrais te montrer ... te montrer ... par le moyen qui me coûterait le plus ... que je t'aime ... et je n'en ai trouvé qu'un seul : t'envoyer de
l'argent pour que tu le dépenses avec une femme ... j'ai pensé à la Noire, je l'aime bien, parce qu'au moins elle m'attendrit ... Je t'en pris, ne va pas avec une putain trop bon marché, trop
ordinaire. Et puis ne m'en parle pas, puisque je suis persuadée que tu l'as déjà fait. Laisse-moi croire que c'est moi qui t'ai fait ce cadeau."
Par blackevil
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Publié dans : littérature érotique
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Vendredi 13 février
5
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18:36
"J'attends avec impatience de te voir. Mardi est si loin. Et pas seulement
mardi - je me demande quand tu vas enfin passer une nuit ici, quand je pourrais t'avoir à moi pour un long, long moment ; c'est une torture de te voir ainsi quelques heures et puis de devoir te
rendre. Quand je te vois, tout ce que je voulais te dire s'envole - le temps est si précieux et les mots sont en dehors de la question. Pourtant tu me rends si heureux - parce qu'avec toi je peux
parler. J'aime ton intelligence, ta préparation à l'envol, tes jambes comme un étau et la chaleur entre tes cuisses. Oui, Anaïs, je veux te démasquer. Je suis trop galant avec vous. Je veux vous
regarder longtemps et ardemment, ramasser votre robe, vous cajoler, vous examiner en détail. Sais-tu que je t'ai à peine regardée ? Il y a encore trop de sacré lié à ta
personne."
Par blackevil
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Jeudi 12 février
4
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15:40
"Vous avez un sens de l'humour si délicieux - j'adore cela chez vous. Je
veux vous voir rire, toujours. Cela vous appartient. J'ai pensé à des endroits où nous devrions aller ensemble - des petits endroits inconnus, ça et là, dan Paris. Juste pour dire- je suis venu
ici avec Anaïs - ici nous avons mangé, ou dansé, ou bu ensemble. Ah ! vous voir soûle un jour - quelle merveille ! Anaïs, j'ai presque peur d'en parler - mais, lorsque je pense à la façon dont tu
te presses contre moi, dont tu écartes les jambes, impatiente et tellement mouillée, mon Dieu, cela me rend fou d'imaginer ce que tu seras, quand toutes les barrières seront tombées. Hier, en
allant à la police, en faisant la queue ici et là, je pensais à toi, je te revoyais pressant tes jambes contre moi, debout, je voyais la pièce basculer, tandis que je tombais sur toi dans le
noir, sans plus rien savoir. Et j'ai tremblé, j'ai gémi de plaisir. J'avais envie de courir te téléphoner - et ce fut mon tour."
Par blackevil
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Publié dans : littérature érotique
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Mercredi 11 février
3
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06:05
"Un homme qui domine une femme est un homme qui n'aime pas. Il possède une
extraordinaire vitalité animale, une force qui lui permet de conquérir. Il conquiert, il subjugue, mais jamais il n'aime ni ne comprend. Il n'est qu'une force, il n'est plein que de sa
propre énergie. S'il lui arrive d'aimer, l'objet de son amour sera d'une force égale à la sienne et, de nouveau, le voilà amoureux de sa propre force et non de l'autre - ce qui est une forme
d'infiltration. Observez bien le conquérant, observez l'homme ou la femme qui domine l'autre : ce n'est jamais cela aimer. Celui qui aime est celui qui est dominé."
Par blackevil
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Publié dans : littérature érotique
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Vous