littérature érotique


Jeudi 25 octobre 4 25 /10 /Oct 00:43
Jean de La Fontaine n'a pas écrit que les Fables que nous lui connaissons. Comme tout auteur, il a excellé dans le grivois et autres contes interdits. Je vous laisse découvrir Promettre est un, tenir est un autre.

Jean amoureux de la jeune Perette,
Ayant en vain auprès d'elle employé,
Soupirs, serments, doux jargon d'amourette,
Sans que jamais rien lui fût octroyé,
Pour la fléchir, s'avisa de lui dire,
En lui montrant de ses mains les dix doigts,
Qu'il lui pourrait prouver autant de fois,
Qu'en fait d'amour il était un grand sire.
De tels signaux parlent éloquemment,
Et pour toucher ont souvent plus de force,
Que soins, soupirs, et que tendres serments.
Perette aussi se prit à cette amorce.
Déjà ses regards sont plus doux mille fois,
Plus de fierté, l'amour a pris sa place.
Tout est changé jusqu'au son de sa voix.
On souffre jean, voir e même on l'agace,
On lui sourit, on le pince parfois,
Et le galant voyant l'heure venue,
L'heure aux amants tant seulement connue,
Ne perds point de temps, prend quelques menus droits,
Va plus avant, et si bien s'insinue,
Qu'il acquitta le premier de ses doigts,
Passe au second, au tiers, au quatrième,
Reprend haleine, et fournit le cinquième.
Mais qui pourrait aller toujours de même !
Plus moi hélas ; quoique d'âge à cela,
Jean non plus, car il en resta là.

Perette donc en son conte trompée,
Si toutefois c'est tromper que ceci,
Car j'en connais maintes très haut huppée
Qui voudrait bien être trompée ainsi ;
Perette, dis-je, abusée en son conte,
Et ne pouvant rien de plus obtenir,
Se plaint à Jean, lui dit que c'est grand honte
D'avoir promis, et de ne pas tenir.
Mais à cela notre trompeur Apôtre,
De son travail suffisamment content,
Sans s'émouvoir répond en la quittant,
Promettre est un et tenir est un autre.
Avec le temps je m'acquitterais des dix,
En attendant, Perette, adieu je vous dis.


Contes et nouvelles en vers,
par Monsieur Jean de La Fontaine.
1709.

Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Samedi 13 octobre 6 13 /10 /Oct 04:56
Aubade

Continuez votre prière,
Miss, j'écarte vos longs cheveux
Simplement parce que je veux
Vous mettre un vit dans le derrière.

Mais que ceci ne trouble en rien
Votre extase d'agenouillée.
Ma pine est prudemment mouillée
Elle pénétrera très bien.

Je passais par là. Vous étiez nue,
La croupe ouverte et priant Dieu
Votre anus brillait au milieu
De cette brune ampleur charnue.

Or il manquait à vos appas,
Si vous permettez que j'opine
Il ne manquait rien qu'une pine
Je l'y mets ! Ne vous troublez pas.

Lorsqu'une fille a l'esprit large
Et le trou du derrière étroit
Tout en priant elle a le droit
D'ignorer que son cul décharge.

Pierre Louys.
1900.



Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Jeudi 20 septembre 4 20 /09 /Sep 05:31

Les Nymphes.

Oui,des lèvres aussi, des lèvres savoureuses
Mais d'une chair plus tendre et plus fragile encor
Des rêves de chair rose à l'ombre des poils d'or
Qui palpitent légers sous les mains amoureuses.
Des fleurs aussi, des fleurs molles, des fleurs de nuit,
Pétales délicats alourdis de rosée
Qui fléchissent, pliés sur la fleur épuisée,
Et pleurent le désir, goutte à goutte, sans bruit.
Ô lèvres, versez-moi les divines salives
La volupté du sang, la chaleur des gencives
Et les frémissements enflammés du baiser
Ô fleurs troublantes, fleurs mystiques, fleurs divines,
Balancez vers mon coeur sans jamais l'apaiser,
L'encens mystérieux des senteurs féminines.

Pierre Louÿs.
La femme.
Mars 1890.




Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Dimanche 16 septembre 7 16 /09 /Sep 00:51
Dédicace spéciale pour Artémis et sa passion !


"Elle continuait à caresser la peau de Bijou entre les cuisses comme un chaton. Quand le pantalon la gênait, elle le tirait un peu plus bas.

    "Ca brûle toujours, dit Bijou, sans bouger.
    - Si ça continue longtemps, nous essaierons autre chose.
    - Fais-moi tout ce que tu veux", répondit Bijou.

Leila saisit sa cravache et la laissa retomber, pas trop fort, sur Bijou.
Bijou dit :
    "Ca donne encore plus chaud.
    - C'est ce que je veux ; je veux que tu sois brûlante, si brûlante que tu ne puisses plus le supporter."
Bijou ne bougeait pas. Leila se servit de la cravache une nouvelle fois, et laissa une marque rouge.
Bijou dit :
    "C'est si chaud, Leila.
    - Je veux que tu brûles à cet endroit - que tu brûles jusqu'à ne plus pouvoir le supporter. Alors, je t'embrasserai."
Elle frappa encore ; Bijou ne bougea pas. Elle frappa un peu plus fort.
Bijou dit :
    "C'est brûlant maintenant. Embrasse-moi."
Leila se pencha sur elle et lui donna un long baiser, là où les fesses vont rejoindre le sexe. Puis elle frappa de nouveau Bijou. Et de nouveau, Bijou contractait les muscles de ses fesses comme si elle avait mal, mais elle éprouvait une sensation de plaisir brûlant.
    "Frappe fort", dit elle à Leila.
Leila obéït, puis elle dit :
    "Veux-tu me faire la même chose ?
    - Oui" répondit Bijou, en se levant mais sans remonter son pantalon.
Elle s'assit sur la mousse fraîche, installa Leila sur ses genoux, déboutonna son pantalon, et commença à la fouetter, d'abord doucement, puis plus fort, jusqu'à ce que Leila se contracte et se dilate à chaque coup de cravache. Ses fesses étaient maintenant rouges, brûlantes.
Elle dit :
    "Déshabillons-nous et montons ensemble à cheval."
Elles otèrent leurs vêtements et toutes deux montèrent sur le même cheval. La selle était chaude. Elles s'emboitait parfaitement l'une dans l'autre ; Leila, derrière, mit ses mains sur la poitrine de Bijou et embrassa son épaule. Elles marchèrent au pas dans cette position, la selle frottant contre leurs sexes à chaque mouvement du cheval. Leila mordait l'épaule de Bijou et Bijou se retournait de temps en temps pour embrasser les seins de Leila. Puis elles retournèrent sur leur lit de mousse et se rhabillèrent.
Avant que Bijou ait pu finir d'enfiler son pantalon, Leila l'arrêta pour embrasser son clitoris ; mais Bijou sentait surtout ses fesses en feu et demanda à Leila de mettre fin à son irritation.
Leila caressa les fesses de Bijou, puis reprit la cravache et frappa fort ; Bijou se contractait sous les coups. Leila lui écartait les fesses d'une main afin que le fouet la touche dasn la fente, où c'est le plus sensible - et Bijou finit par crier. Leila ne cessa pas de la frapper à cet endroit jusqu'à ce qu'elle se torde de convulsions.
Alors Bijou se retourna et frappa Leila aussi fort, tant elle était irritée de se voir si excitée et cependant insatisfaite, de se voir brûlante et en même temps incapable d'arriver à une conclusion. Chaque fois qu'elle frappait, elle ressentait des palpitations entre les cuisses, comme si elle était en train de prendre Leila, de la pénétrer. Après s'être fouettées à en devenir écarlates, elles tombèrent l'une sur l'autre, mêlant leurs langues et leurs mains jusqu'à ce qu'elles atteignent enfin le paroxysme de leur plaisir."

Anaïs Nin, Vénus Erotica.
Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Mercredi 12 septembre 3 12 /09 /Sep 04:20
Cet extrait est tiré de la nouvelle "Le Basque et Bijou", de Vénus Erotica écrit par Anaïs Nin.


Soudain le Basque ouvrit la porte. Il salua en disant :
"Vous vouliez un homme : me voici." Il jeta ses vêtements. Viviane le regarda avec gratitude. Il se rendit compt qu'elle était en chaleur. Deux virilités la combleraient bien mieux que ce jeu anodin. Il se jeta entre les deux femmes. Partout où se posaient les yeux du couple d'étrangers, il se passait quelque chose de captivant. Une main qui écartait des fesses pour y glisser un doigt inquisiteur. Une bouche qui se fermait sur un pénis fier et bondissant. Une autre bouche suçant un sein. Visages disparaissant sous une poitrine ou enfouis dans une toison pubienne. Jambes enserrant une main caressante. Verge luisante apparaissant soudain avant de replonger dans la chair humide. Corps entremêlés où les muscles de l'homme disparaissaient.
Il se passa alors une chose étrange. Bijou était allongée sous le Basque. Viviane était, pour un instant, délaissée. Le Basque était étendu sur cette femme qui s'ouvrait sous lui comme une fleur de serre, parfumée, humide, avec un regard lascif et des lèvres mouillées, une femme pleinement épanouie, mûre et voluptueuse ; cependant, son pénis en caoutchouc se dressait entre eux deux et le Basque était pris d'une étrange sensation. Ce pénis touchait le sien et défendait, telle une lance, l'accès au ventre de Viviane. Il ordonna, presque en colère : "Enlève le" Elle glissa ses mains sous son dos, dénoua la ceinture et tira sur le pénis pour l'enlever. Alors le Basque se jeta sur Bijou, et elle, qui avait encore le pénis à la main, plaça ce dernier sur les fesses de l'homme qui l'avait maintenant pénétrée. Lorsqu'il se souleva pour s'enfoncer encore en elle, elle glissa le pénis en caoutchouc entre ses fesses. Il bondit, telle une bête sauvage, et l'attaqua encore plus violemment. Chaque fois qu'il se relevait, il se trouvait pris par derrière. Il sentait les seins de Bijou s'écraser sous sa poitrine, son ventre à la peau ivoire respirer sous le sien, ses hanches contre les siennes, son vagin l'engloutir tout entier ; et chaque fois qu'elle enfonçait le pénis en lui, il sentait à la fois ses propres remous intérieurs et ceux de Bijou. Il avait l'impression que cette double sensation allait le rendre fou. Viviane les regardait, haletante. Le couple de voyeurs, toujours habillés, s'était jeté sur elle et se frottait à elle frénétiquement, beaucoup trop troublés pour essayer de chercher une ouverture.
Le Basque glissait d'avant en arrière. Le lit se balançait avec eux - étroitement enlacés, emboîtés l'un dans l'autre, tandis que le corps voluptueux de Bijou sécrétait toujours plus de miel. Des ondes les traversaient de la pointe des cheveux au bout des orteils, qui emmêlaient. Leurs langues ressemblaient à des pistils. Les cris de Bijou montaient en spirale sans fin, ah, ah, ah, ah, de plus en plus forts, plus amples, plus sauvages. Le Basque y répondait en s'enfonçant chaque fois un peu plus profondément. Ils ne prêtaient aucune attention aux corps enroulés tout près d'eux ; il fallait qu'il la possède jusqu'à l'anéantissement - Bijou, cette putain, avec son corps aux mille tentacules, tantôt sur lui, tantôt sous lui, qui semblait être partout à l'intérieur de lui, avec ses doigts, avec ses seins.
Elle poussa un cri, comme s'il venait de l'assassiner. Elle était sur le dos. Le Basque se releva, ivre, brûlant ; sa verge toujours en érection, rouge, enflammée. Les habits en désordre de l'étrangère l'excitèrent. Il ne pouvait pas voir son visage qui était caché par sa jupe relevée. L'homme était couché sur Viviane et lui faisait l'amour. La femme était étendue sur eux, les jambes en l'aire. Le Basque la fit descendre par les jambes pour la prendre. Mais elle cria et se releva. Elle dit : "Je voulais seulement regarder." Elle arrangea ses vêtements. L'homme abandonna Viviane. Tout échevelés, ils saluèrent cérémonieusement, et quittèrent la pièce.
Bijou était assise et riait, ce qui rendait ses yeux plus étroits et allongés. Le Basque dit :
"On leur a donné un bon spectacle. [...]"
Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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