littérature érotique


Vendredi 17 novembre 5 17 /11 /Nov 01:44

Ondine

Ton rire est clair, ta caresse est profonde,
Tes froids baisers aiment le mal qu’ils font;
Tes yeux sont bleus comme un lotus sur l’onde,
Et les lys d’eau sont moins purs que ton front.

Ta forme fuit, ta démarche est fluide,
Et tes cheveux sont de légers roseaux;
Ta voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide;
Tes souples bras sont pareils aux roseaux,

Aux longs roseaux des fleuves, dont l’étreinte
Enlace, étouffe, étrangle savamment,
Au fond des flots, une agonie éteint
Dans un nocturne évanouissement.

Renée Vivien.

 

 

Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Lundi 13 novembre 1 13 /11 /Nov 01:36

-Tu ne m'abandonnais pas, dis ? sanglota-t-elle, et ses lèvres salées, affamées, me couvrirent de baisers. Prends-moi dans tes bras, je t'en supplie. Serre-moi fort ! Mon Dieu ! Je me sens si perdue !


Elle m'embrassait avec une passion que je ne lui avais jamais connue. Elle y mettait tout son corps, toute son âme ... et toute la peine qu'il y avait entre nous. Je glissai les mains sous ses aisselles et la forçai doucement à se mettre debout. Nous étions aussi près l'un de l'autre que deux amants vacillant comme seule peut le faire la bête humaine dans l'abandon mutuel le plus total. Son kimono glissa et s'ouvrit : elle était nue dessous. Une de mes mains descendit jusqu'à ses reins, jusqu'aux fesses dodues, et mes doigts plongèrent dans la grande fente, tandis que je la pressais contre moi, lui mâchant les lèvres, lui mordant le lobe des oreilles, le cou, lui léchant les yeux, la racine des cheveux. Elle mollit, s'appesantit, fermant les paupières, fermant l'esprit. Elle ployait comme si elle allait tomber. Je l'empoignai, la soulevai, traversai le vestibule, grimpai l'escalier, la jetai sur le lit. Je chavirai sur elle, comme hébété, et la laissai m'arracher mes vêtements. Je gisais sur le dos, pareil à un cadavre dont seule la verge eût continué à vivre. Je sentis ses lèvres se refermer sur mon truc et ma chaussette gauche glisser de mon pied en même temps. Je passai les doigts dans ses longs cheveux, les faufilai sous un sein, moulant de la paume la corbeille, qui était douce et élastique. Elle tournait plus ou moins comme une roue, dans le noir. Ses jambes finirent par atterrir sur mes épaules et sa fourche s'appesantit sur mes lèvres. Je fis passer son cul par-dessus ma tête, comme on élèverait un seau de lait pour étancher une longue soif, et je bus, mâchai les lèvres et lampai le suc comme un busard.

Sexus, 1949.
Henry Miller.

 

 

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Samedi 28 octobre 6 28 /10 /Oct 03:16

Ce poème de Verlaine s'adresse à un homme ... mais je mets un dessin de Royo avec un couple hétéro ... si par hasard, vous trouviez un dessin d'un couple homo dans le genre que je mets ici, je me ferais un plaisir de le mettre à la place ... merci ...

 

Balanide

 

Gland, point suprême de l'être,
De mon maître,
De mon amant adoré
Qu'accueille avec joie et crainte
Ton étreinte
Mon cul heureux, perforé
Tant et tant pas ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux
De ces hauts faits et prouesses,
Dans les fesses
Fonce en élans furieux. -
Nourricier de ma fressure
Source sûre
Où ma bouche aussi suça,
Gland, ma grande friandise,
Quoi qu'en dise
Quelque fausse honte, or, ça,
Gland, mes délices, viens, dresse
Ta caresse
De chaud satin violet
Qui dans ma main se harnache
En panache
Soudain d'opale et de lait.
Ce n'est que pour une douce
Sur le pouce
Que je t'invoque aujourd'hui
Mais quoi ton ardeur se fâche ...
O moi lâche !
Va, tout à toi, tout à lui.
Ton caprice, règle unique.
Je rapplique
Pour la bouche et pour le cul
Les voici tout prêts, en selle,
D'humeur telle
Qui te faut, maître invaincu.
Puis, gland, nectar et dictame
De mon âme,
Rentre en ton prépuce, lent
Comme un dieu dans son nuage,
Mon hommage
T'y suit, fidèle - et galant.

Hombres (Posthume, 1903), Verlaine.

 

 

Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Vendredi 22 septembre 5 22 /09 /Sep 10:29

L'art d'aimer, livre II, Ovide.

Le lit, complice, reçoit maintenant les deux amants : Muse, arrête-toi devant leur porte close ! D'eux-même, sans toi, les mots viendront en foule - et la main gauche, au lit, ne restera pas inactive. Les doigts trouveront bien à s'occuper, dans ces mystérieux endroits où l'amour à planté ses flèches.
C'est par là que commençait Hector dans les bras d'Andromaque ; oui, le courageux Hector dont la guerre n'était pas le seul talent ! [...] Et toi, Briséis, tu supportais les caresses de ces mains toujours couvertes de sang troyen ? A moins que ce ne fût cela, ton plaisir, peut-être, voluptueuse fille, ces mains victorieuses sur ton corps nu ? ...
Si tu veux m'en croire, lecteur, ne hâte pas le plaisir de Vénus. Sache le retarder, le faire venir peu à peu, doucement. Quand tu auras trouvé l'endroit sensible, l'organe féminin de la jouissance, pas de sotte pudeur : caresse-le, tu verras dans ses yeux brillants une tremblante lueur, flaque de soleil à la surface des eaux ... Viendront alors les plaintes et un tendre murmure, de doux gémissements - et ces mots excitants qui fouaillent le désir ...
Ne va pas, voguant à pleines voiles, la laisser en arrière ! Evite, aussi, qu'elle en te précède ; qu'un même élan pousse vos navires vers le port. Quand, vaincus tous deux en même temps, l'homme et la femme retombent ensemble, c'est là le comble du plaisir !
[...]
J'atteins ici le terme de mon ouvrage : remercie-mi, jeunesse, et donne-moi la palme du vainqueur [...] car je suis, moi, le premier dans l'art d'aimer !
Et que ceux qui sauront, avec les armes que je leur ai données, faire succomber une Amazone, que ceux-là inscrivent sur leur trophée : "Ovide fut mon maître !".

Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Lundi 31 juillet 1 31 /07 /Juil 19:14

L'a prise dans ses mains
La belle
L'a prise dans ses mains
La bite

L'a mise entre ses seins
La belle
L'a mise entre ses seins
La bite

Quand elle fut bien rouge
La bite
L'a plongée en sa bouche
La belle

L'a plongée en sa bouche
La bite
Et bouge bouge bouge
La belle

La belle et la bite
Habile habile habile
La bête, la grosse bête
La bite et la belle
Dit Bite ah bite habite
Moi vite

L'a montrée au bouton
La bite
L'a frottée au bouton
La belle

Elle rentre dans le con
La bite
La belle la belle la belle
Bite.

Aragon. Péret. Man Ray. 1929.

Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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