littérature érotique


Vendredi 26 septembre 5 26 /09 /Sep 00:49
Nous sommes au repas de noces de jeunes mariés. A l'époque, on ne consommait pas avant le mariage. Les deux jeunes gens sont donc de pures puceaux, animés par l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Leur parenté se "lâche" au moment où les époux vont rejoindre leur demeure et passer ainsi leur première nuit ensemble. Chacun y va de son conseil.
H. D. Lawrence, (L'amant de Lady Chatterley), dans cet extrait de Femmes amoureuses, tome I, utilise le dialogue de manière cocasse et métaphorique pour expliquer au jeune homme ce qui va lui arriver.


          " - Eh bien, bonne chance mon garçon ! lui cria son père.
             - Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud ! admonesta son oncle Franck.
             - Allez-y doucement, allez-y doucement, cria sa tante, femme de Franck, par esprit de contradiction.
             - T'as pas besoin de faire la course, dit son oncle par alliance. T'es pas un taureau devant une barrière.
             - Laisse l'homme trouver son chemin tout seul, dit Tom Brangwen agacé. Ne sois pas si prodigue de conseils ... c'est son mariage cette fois, pas le tien.
             - Il n'a pas besoin qu'on lui montre le chemin dit son père. Il y a des routes où il faut qu'on nous guide et d'autres qu'un borgne trouverait les yeux fermés. Mais dans ce chemin-ci, personne ne peut se perdre, ni un aveugle, ni un borgne, ni un estropié ... et il n'est rien de tout ça, Dieu merci !
             - Ne sois pas si sûr de toi ! cria la femme de Franck. Il y a bien des hommes qui s'arrêtent à mi-chemin et ne peuvent continuer, quand bien même leur vie en dépendrait !
            - Allons bon, et comment sais-tu ça ? dit Alfred.
            - Il n'y a qu'à regarder la mine de certains, rétorqua Lizzie, sa belle-soeur.
Le jeune homme se tenait là, un léger sourire aux lèvres, écoutant à demi. Il était tendu, distrait. Ces choses-là ou les autres le touchaient à peine."


Ca sent quand même le vécu, ce que la parenté dit là ...




Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Mercredi 13 août 3 13 /08 /Août 00:14
Alors que je lisais Tropique du Cancer de Henry Miller, je découvre ce passage sur le minet de la femme.

"T'as jamais vu une femme qui s'est rasé le minet ? C'est répugnant, n'est-ce-pas ? Et c'est rigolo, aussi ! C'est fou, quoi ! Ca n'a plus du tout l'air d'un minet : c'est comme une moule morte ou je  ne sais quoi !" Et il me raconte comment, une fois sa curiosité éveillée, il est sorti du lit pour aller chercher sa lampe électrique. "Je le lui ai fait tenir ouvert, et j'ai dirigé la lampe dedans. Tu aurais dû me voir ... c'était cocasse ! J'étais si emballé, que j'ai tout oublié d'elle. Je n'avais jamais dans ma vie examiné un con si sérieusement. Tu aurais cru que je n'en avais jamais vu avant. Et plus je le regardais, moins il était intéressant. Ca ne sert qu'à te montrer qu'il n'y a rien du tout là-dedans, surtout lorsqu'il est rasé. C'est les poils qui le rendent mystérieux. Voilà pourquoi les statues te laissent froid. Une fois, j'ai vu un vrai con sur une statue - c'était un Rodin. Tu devrais la voir, une fois ou l'autre ... elle a les jambes écartées ... Je ne crois pas qu'elle avait une tête. Tout juste un con, pour ainsi dire. Merde alors ! Ca t'avait un air effroyable ! C'est que, vois-tu ... ils sont tous pareils. Quand tu regardes une femme avec des vêtements dessus, tu imagines toutes sortes de choses ; tu leur donnes une individualité, quoi ! qu'elles n'ont pas naturellement. Il y a tout juste une fente entre les jambes, et tu t'échauffes là-dessus - tu ne la regardes même pas la moitié du temps. Tu sais qu'elle y est, et tu ne penses qu'à y fourrer ton instrument ... comme si ton pénis pensait pour toi. C'est une illusion ! Tu t'enflammes pour rien ... pour une fente avec des poils dessus, ou sans poils ... C'est si totalement dépourvu de sens, que ça me fascinait de le regarder"





Cliquez sur Rodin pour voir la statue dont le personnage parle, et cliquez sur l'image pour la voir en plus grand !
Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Lundi 7 avril 1 07 /04 /Avr 12:59

Blotti sous la tiédeur des nymphes repliées
Comme un pistil de chair dans un lys douloureux
Le Clitoris, corail vivant, coeur ténébreux,
Frémit au souvenir des bouches oubliées.

Toute la Femme vibre et se concentre en lui
C’est la source du rut sous les doigts de la vierge
C’est le pôle éternel où le désir converge
Le paradis du spasme et le Coeur de la Nuit.

Ce qu’il murmure aux flancs, toutes les chairs l’entendent
À ses moindres frissons les mamelles se tendent
Et ses battements sourds mettent le corps en feu.

Ô Clitoris, rubis mystérieux qui bouges
Luisant comme un bijou sur le torse d’un dieu
Dresse-toi, noir de sang, devant les bouches rouges !



Pierre Louÿs.



Série, en collant ... sans culotte.




Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Dimanche 23 mars 7 23 /03 /Mars 18:24
Cette blessure
Où meurt la mer comme un chagrin de chair
Où va la vie germer dans le désert
Qui fait de sang la blancheur des berceaux
Qui se referme au marbre du tombeau
Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Où va ma lèvre à l'aube de l'amour
Où bat ta fièvre un peu comme un tambour
D'où part ta vigne en y pressant des doigts
D'où vient le cri le même chaque fois
Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qui se referme à l'orée de l'ennui
Comme une cicatrice de la nuit
Et qui n'en finit pas de se rouvrir
Sous des larmes qu'affile le désir

Cette blessure
Comme un soleil sur la mélancolie
Comme un jardin qu'on n'ouvre que la nuit
Comme un parfum qui traîne à la marée
Comme un sourire sur ma destinée
Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Drapée de soie sous son triangle noir
Où vont des géomètres de hasard
Bâtir de rien des chagrins assistés
En y creusant parfois pour le péché
Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qu'on voudrait coudre au milieu du désir
Comme une couture sur le plaisir
Qu'on voudrait voir se fermer à jamais
Comme une porte ouverte sur la mort


Cette blessure dont je meurs


Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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Mardi 26 février 2 26 /02 /Fév 21:26
Clitoridette, m'amourette,
Ôte ta jolie robe d'or,
Tes roses bas, chemise nette,
Et découvre pour moi le con,
Le con que j'aime, aux cheveux noirs,
Le cul où tu m'admets ce soir,
Les seins je baise, que j'adore,
Tous les secrets de ton boudoir.


Viens à moi, qui, raide, couche,
Attendant tes désirs lubriques ;
Tu suces et couvres dans la bouche
De l'amour le pouce phallique ;
Je tremble, en mourant avec feu,
Voyant la clarté de tes yeux,
Leur flamme méchante, saphique,
Brûlant en langueur amoureux.
 

Laisse mon épée affaiblie,
Donne à mes baisers la vagine
D'où je suc'rai de l'eau-de-lys,
Et te ferai comme divine.
La langue qui cherche tes reins,
Les genoux qui pressent tes seins,
Te feraient déesse, ma mine,
Je mordrai, et tu cries en vain.
 

Alors, de nouvelle énergie,
Je jette entre tes jolies cuisses,
Dedans ton cul, ce fleur-de-lys,
Long, gros, et ardent. Ça, il glisse
En haut, en bas. La passion croît
Fiévreux, furieux, pour toi!
Vient, la crise du délice !....
Ah, je suis mort !.... Embrasse-moi !!



Aleister Crowley.

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Par blackevil - Publié dans : littérature érotique
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